Ces fractures peuvent survenir essentiellement dans deux régions différentes de l’extrémité supérieure de l’humérus :
Elles peuvent souvent s’accompagner d’une dislocation de l’épaule.
Certaines fractures peuvent evoluées vers une mort de la tête de l’humérus (nommée ostéonécrose), si la couronne vasculaire, qui assure sa vascularisation et fait le tour du col, est lésée lors de la fracture.
Le nerf qui commande le principal moteur de l’épaule (le deltoïde) passe juste en dessous du col de l’humérus et peut être lésé lors de ce type de fracture.
Les fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus se traduisent essentiellement soit par une fracture isolée de la grosse tubérosité (trochiter), soit par une fracture du col et des tubérosités (céphalo-tubérositaires).
Figure 1 : Extrêmité supérieure de l'humérus, vue latérale
Figure 2 : réseau vasculo-nerveux de l'épaule, vue antérieure
Une douleur vive, une perte totale de fonction , et un oedème du bras.
Figure 3 : Reconstruction au scanner 3D d'une fracture céphalo-tubérositaire de l'humérus
Figure 4 : Reconstruction au scanner 3D d'une fracture céphalo-tubérositaire de l'humérus
La prise en charge est variable en fonction de l’âge des patients, de la localisation, , de leur activité physique, des complications éventuellement rencontrées.
Si la fracture n’est pas déplacée, le traitement consiste en une immobilisation simple (par orthèse
bras au corps), mais totale, dont le but est d’obtenir la fusion du massif osseux.
Au bout de 6 semaines, on commencera une rééducation douce pour restaurer progressivement les mobilités (en moyenne 3 mois)
et la force (généralement 6 mois).
Si la fracture est déplacée, la réalisation d’un scanner est indispensable pour évaluer
la taille des fragments.
Il faudra également réaliser une intervention chirurgicale consistant à fixer ces fragments par
exemple au moyen de vis ou de broches. Puis les suites sont identiques au traitement sans opération.
Figure 5 : fracture réduite par la pose d'un clou huméral
Si la fracture n’est pas ou peu déplacée, le traitement est le même que celui des factures du trochiter : une
immobilisation simple (par orthèse bras au corps) mais totale, dont le but est d’obtenir la fusion du massif osseux.
Au bout de 6 semaines, on commencera une rééducation douce pour restaurer progressivement les mobilité (en moyenne 3 mois) et
la force (6 mois).
Si la fracture est déplacée, le traitement dépend de l’âge, de la fonction du patient et de l’importance du déplacement.
Si le patient est jeune, on essaiera de conserver l’anatomie par une intervention visant à réduire la fracture et à la stabiliser par
mise en place d’un clou huméral.
Après l’intervention les suites consistent à mettre un bandage bras au corps pendant 6 à 10 semaines, puis à suivre une rééducation douce
pour restaurer progressivement les mobilités (en moyenne 3 mois) et la force (6 mois).
Si le patient a plus de 65 ans et que les fragments sont multiples et déplacés, on pourra remplacer l’articulation par une prothèse
d’épaule anatomique ou inversée, en fonction de l’état des tendons et des massifs osseux.
Les complications possibles, inhérentes à tout acte de chirurgie, sont notamment les risques d'infection, d'hématome, de lésion vasculo-nerveuse. Cette liste n'est pas exhaustive.
Lors d'une intervention chirurgicale relative à une fracture du trochiter, la principale complication spécifique à cette pathologie est une absence de consolidation, avec nécéssité d’une greffe osseuse secondaire .
Lors d'une intervention chirurgicale relative à une fracture céphalo-tubérositaire, les principales complications spécifiques à cette pathologie sont le déplacement secondaire de la fracture lié à une qualité d’os médiocre, une ostéonécrose (mort de la tête de l’humérus), un enraidissement de l’épaule.